Sur un air de ballet que siffle une fauvette, deux
pinsons dansent, n’ayant cure de l’effroi retiré sous
l’écorce qui tombe en plaquettes brûlées.
Et le troglodyte, couleur de vieux bois, se glisse
entre les rouvres. J’ai cru reconnaître un tarier, mais il
était trop loin.
Parfois j’entends, tout près de moi, des rossignols au
chant tari, qui n’ont plus qu’un gloussement rauque, mais
c’est au fond de mon allée, dans ce coin de terreau et de
broutilles desséchées, près de la palissade et du lierre
qui a drapé complètement le banc de pierre, qu’habite mon
compagnon très cher, le Rouge-gorge.
Il est sérieux. Son œil émouvant me considère, plein de
choses qu’il me dira peut-être, car mon désir attend le
jour où la limite sera franchie. Son cœur moins gros que
le rose pendentif de la diélytra bat toujours vite. Que de
tendresse en cette créature si petite.